Sunday 17 September 2017

CD Critics: Insurrection - Extraction (2017)


(French only)



Critique CD

Insurrection - Extraction (2017)

Le groupe :
Stef Jomphe: Voix
Vince Laprade S.: Guitare
Antonin Fuzz: Guitare
Martin Samson: Bass
Stéphane Desilets: drums

Les chansons :
01 – System Failure
02 – Onward to Extinction
03 – Pull the Plug
04 – Le Prix à Payer
05 – The Eulogy of Hatred
06 – Parasite
07 – Le Pesant D’Or
08 – Misère Noir
09 – Assassins
10 – Data Extracted… End Transmission

Insurrection est un groupe de death métal de la belle région de Gatineau, en Outaouais. Naturellement, on parle ici d’un excellent death métal teinté de thrash ici et là, ce qui donne lieu à  une rythmique encore plus délectable dans leur musique. Le groupe a déjà trois albums au compteur avec Prologue (2008), Fracture (2010) et Prototype (2013). Il aura fallu quatre ans avant qu’Insurection nous arrive enfin avec un nouvel album, qui s’intitule Extraction. Le fait que le groupe ait beaucoup tourné pour Prototype (2010) explique sûrement pourquoi il lui a fallu tant de temps pour nous pondre ce nouveau méfait – ou bien le groupe a vraiment voulu prendre le temps de composer dix chansons de qualité. C’est ce que nous allons voir dans mon analyse de l’album dans le texte qui suit.

L’album débute avec un bruit strident, tel une bande sonore de type Resident Evil, mais avec le titre System Failure, on comprend vite le sens de ce bruit. Aussitôt ces bruits passés, la musique part brutalement avec une efficacité digne de ce à quoi le groupe nous avait habitués par le passé : rythmique soutenue et double grosse caisse. Les belles cassures de rythmique ici et là sont fortement efficaces et bien exécutées. Tous y est pour headbanger à souhait – un très bon début d’album. Et le tout se termine de la même manière que la chanson a débuté, c’est-à-dire avec un bruit strident. Onward to Extinction n’adoucit pas le ton, au contraire; ici, le groupe sort ses gros canons, avec un death métal et des doubles grosses caisses tout en puissance. On retrouve parsemés ici et là certains petits passages mélodiques, mais sans perdre la puissance dans la chanson. Et que dire de la voix : du pur growl criard fort bien fait. Pull the Plug démarre plus lentement, mais ne vous fiez pas aux apparences, car le groupe revient très vite et de façon très déjantée. Sur cette dernière, il me semble il y avoir plus de nuances dans la rythmique, mais l’ensemble demeure quand même très dynamique et puissant. Le Prix à Payer me semble un peu plus grind, en raison de la voix, et à la fois un peu trash, en raison de la rythmique de cette dernière. Le chant est magnifiquement bien interprété. Il y a plusieurs nuances dans cette chanson, car selon mon écoute j’y ressens un certain côté progressif, mais en même temps très technique dans son rendu sonore. The Eulogy of Hatred est un peu plus lente dans son rythme, mais ça n’empêche pas qu’on ressent très bien la brutalité du death métal. Malgré le coté heavy de la chanson, on peut ressentir un aspect mélodieux dans le tout. Parasite est puissante et directe, avec encore une fois plusieurs cassures de rythmique fort bien faites et qui n’altèrent en rien la dynamique de la chanson. C’est le genre de chanson qui me fait penser  au groupe Kataklysm, alors un beau compliment pour Insurrection. Le Pesant D’Or, comme son titre l’indique, est chantée en français. Encore une fois, un rythme soutenu et une puissance venant de la batterie fort plaisante. Du pur death métal. Misère Noir est plus lente au début dans sa rythmique, mais elle n’est pas moins efficace pour autant. Je perçois bien la basse, qui offre un groove proche du doom, mais sans jamais rien perdre en puissance dans l’ensemble du jeu de tous les membres du groupe. La batterie est encore une fois hallucinante dans sa puissance d’exécution. Assassins est plus orientée vers le thrash métal dans sa rythmique, mais au compte rendu sonore, elle dégage un ensemble vraiment puissant; lourde et très death. Je peux paraitre contradictoire dans mes propos, mais à l’écoute de cette dernière, vous comprendrez tout. L’album se termine par Data Extracted… End Transmission. Une bonne dynamique, je crois que cette chanson comporte tous les éléments entendus sur l’ensemble de l’album. Des rythmes puissants et sans concessions, avec mélodie ici et là. Une belle façon de terminer le tout.

Insurrection nous a fait attendre quatre ans pour donner un successeur à Prototype (2013), mais je me dois de dire qu’Extraction m’a beaucoup séduit par l’ensemble de sa puissance, alors l’attente en a vraiment valu la peine. La voix de notre Barbu Roux (Stef Jomphe) est tout simplement magnifique. Le jeu de la paire de guitaristes est exécuté de main de maitre et sur certaines chansons, on peut clairement entendre et ressentir la basse. Que dire de la puissance de la batterie sauf qu’elle est directe et puissante, et que la double caisse se donne à tout rompre durant presque toute la durée de l’album. Dix chansons superbement bien composées et bien disposées sur l’album, qui ne donnera aucun répit à l’auditeur. Amateurs de death métal, cet album est clairement conçu pour vous. Québec-Métal vous recommande fortement d’acheter l’album, mais surtout d’aller encourager le groupe en concert, qui vous restera certainement en tête pour longtemps.

Ma note : 8/10

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Critique CD par Alain Labonte
Correction de texte: Claire.S
©Québec-Métal



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